un peu d'histoire bordel !!!
Les candy ravers
On les appelle les techno-kids, les enfants technoïdes. A Détroit, berceau de la techno, loin des glaciales free-parties européennes, cette nouvelle génération de ravers américains âgées de 14 à 20 ans balaie tout sur son passage, à commencer par ses aînés. Leur signe de reconnaissance, ce sont ces baggy XXL mais surtout ces colliers et ces bracelets de bonbons multicolores qu'ils confectionnent eux-mêmes et s'échangent au cours des free-parties. Des accessoires inspirés de leur enfance qui leur ont donné leur autre surnom: candy ravers, les ravers sucrés..
Pur produit de l'Amérique des classes moyennes fière de ses fast-foods et gavée aux cartoons, les raves-kids n'ont pas d'autre revendication que le vieux slogan des Beastie Boys: "fight for your right to party", le droit de faire la fête où et quand ils le désirent. Les rave-kids sont les héritiers de l'une des tendances à l'origine des raves, l'acid-house, qui explosa en Angleterre durant le summer of Love de 1988.
L'emblême de cette scène "happy" qui parade à grands renforts d'ours en peluches, de têtines et de couleurs flashy, c'est le smiley, un logo créé en 1963 par le designer Harvey Ball pour remonter le moral des employés d'une société d'assurance américaine.
En 68, il est récupéré par les hippies. Au debut des années 90, le smiley se retrouve imprimé sur les love-pills d'exctasy. La generation techno s'empare de ce symbole à double tranchant, pas si cool qu'il en a l'air. C'est que derrière les apparences du retour à l'enfance, les accessoires des rave kids ont d'autres fonctions. Aujourd'hui, les raves kids font peur à l'Amérique. Chez ces ados polytoxicomane, la défonce s'érige en mode de vie.
Victimes de la mode?
Toutefois, les candy ont beau se présenter comme les ravers les plus puristes, ils symbolisent pour plusieurs l'emprise de la mode sur ce beau petit univers. Alors qu'aux débuts des années 1990, les ravers s'habillaient n'importe comment pour le plaisir d'être différents, les candy ont aujourd'hui un look bien standardisé.
Strafe est l'un des modérateurs du forum de RaveZone, un site Web très populaire auprès des candy de Québec. Selon lui, le phénomène est relativement nouveau. "Je pense que ç'a commencé au début par le plaisir de s'habiller bizarre juste pour le fun. Puis, jumelé avec l'effet de l'ecstasy et l'idée du retour en enfance, il y a comme un style qui a émergé de ça, même si au début c'était pas voulu que ça devienne défini."
Étant donné le nombre croissant d'adeptes, on ne se surprendra pas de voir apparaître dans les gros événements des kiosques où l'on vend pantalons en peau de vache, bijoux en Fimo et glowsticks (sorte de bâtons fluorescents pour danser que les ravers s'échangent durant les soirées). Internet regorge d'ailleurs de sites où sont vendus à crédit les accessoires les plus inimaginables comme ces petits boutons clignotants qu'on s'accroche au nombril ou ces mini-ventilateurs en plastique rose en format collier. Au-delà du kitsch consommé de la chose, il faut bien reconnaître que tout cela donne un joyeux défilé de couleurs.
pour en savoir plus lire cette page:
http://www.montreal-raves.com/sections.php?op=printpage&artid=15pour de vieilles vidéos:
http://angeladam.com/video/OldRavesAndPartiesVideoIndex.html